France – Réforme des retraites : Édouard Philippe retire provisoirement l’âge pivot du projet de loi

2020-01-12T14:29:12+01:00
2020-01-12T14:30:16+01:00
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France – Réforme des retraites : Édouard Philippe retire provisoirement l’âge pivot du projet de loi
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JOURNAL ALARABETV

Dans une lettre adressée aux partenaires sociaux, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé samedi être “disposé” à retirer provisoirement l’âge pivot du projet de loi sur les retraites alors qu’une nouvelle journée de manifestations contre la réforme se tenait dans toute la France à l’appel de plusieurs organisations syndicales.

Vers une résolution du conflit sur la réforme des retraites au 38e jour de grève ? Le Premier ministre, Édouard Philippe, a livré des annonces, samedi 11 janvier, pour tenter une sortie de crise. Déterminées à maintenir la pression, les organisations syndicales avaient de leur côté appelé à une nouvelle journée de mobilisation partout en France.
Comme il s’y était engagé, Édouard Philippe a adressé, samedi, une lettre aux partenaires sociaux dans laquelle il se dit “disposé” à retirer provisoirement l’âge pivot, mesure qui faisait l’unanimité contre elle côté syndicats.
“Pour démontrer ma confiance envers les partenaires sociaux, et ne pas préjuger de l’issue de leurs travaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l’équilibre en 2027, je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j’avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d’équilibre de 64 ans en 2027”, a écrit le Premier ministre dans sa lettre.
Dans l’hypothèse où un accord ne pourrait intervenir lors de la conférence sur l’équilibre et le financement des retraites, qui doit remettre ses conclusions “d’ici la fin du mois d’avril”, le gouvernement “prendra par ordonnance les mesures nécessaires pour atteindre l’équilibre d’ici 2027 et financer les nouvelles mesures de progrès social”.Y compris la mise en place de cet âge pivot.
“Le projet de loi prévoira que le futur système universel comporte un âge d’équilibre”, affirme le Premier ministre, ajoutant que cela permettra à de nombreux Français “qui partent aujourd’hui entre 64 et 67 ans” d’éviter une décote.
“Ce compromis est jugé par le président de la République constructif et de responsabilité”, a souligné l’Élysée dans un communiqué.

La CFDT convaincue, l’intersyndicale non

Cet âge pivot rencontre depuis le départ l’opposition catégorique de la CFDT, dont l’appui semble indispensable au gouvernement pour sortir de cinq semaines d’impasse. Le premier syndicat de France – favorable au régime par points – a “salué” dans un communiqué “le retrait de l’âge pivot du projet de loi sur les retraites”.
“(Ce) retrait marque la volonté de compromis du gouvernement”, écrit la CFDT, qui “va poursuivre les discussions dans le cadre proposé pour répondre aux interrogations qui demeurent sur le futur régime universel”.
Pour sa part, la CGT ne se laisse pas attendrir par cette main tendue qu’elle qualifie d'”enfumage”. Pour le syndicat, fer de lance du mouvement de grève entamé le 5 décembre, “le débat sur l’âge pivot (retiré par le gouvernement samedi) n’est que de l’enfumage dans le but d’obtenir l’adhésion de certains syndicats”. La centrale “appelle les salariés chômeurs, retraités et jeunes à participer massivement aux grèves et manifestations prévues dès la semaine prochaine”.
Les membres de l’intersyndicale formée de la CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC et trois organisations de jeunesse continuent à réclamer “le retrait de ce projet” et ont appelé à une nouvelle journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations le 16 janvier.

Manifestation conjointe des syndicats et des Gilets jaunes

Avant ces annonces, les opposants au projet de loi étaient déterminés à se faire entendre. À Paris, une manifestation s’est élancée peu après 14 h de la place de la Nation en direction de celle de la République, rejointe par plusieurs centaines de Gilets jaunes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler derrière une banderole “Retraite à points, tous perdants ! Retraite à 60 ans, tous gagnants !”, et sous les drapeaux et les ballons des organisations de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires et organisations de jeunesse.
Plusieurs centaines de Gilets jaunes, qui étaient partis en fin de matinée du pont François-Mitterrand, s’étaient placés en tête de cortège, avec banderoles et couronnes de fleurs en hommage au livreur mort après avoir été interpellé par les forces de l’ordre, Cédric Chouviat. Parmi les slogans : “Castaner en enfer”, “Macron démission”.
Des incidents ont éclaté en marge des rassemblements. Les manifestants en tête d’un pré-cortège, essentiellement composé de personnes vêtues de noir et cagoulées ainsi que de Gilets jaunes, ont brisé des vitrines sur le trajet du cortège reliant la place de la Nation à celle de la République. Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Des pavés ont été descellés, une agence bancaire HSBC et plusieurs magasins ont été saccagés.
Selon la préfecture de police (PP) sur Twitter, ces dégradations par des “casseurs” ont eu lieu “alors que des clients se trouvaient à l’intérieur” des commerces. “L’intervention rapide des #FDO (forces de l’ordre, NDLR) a permis d’évacuer ces personnes”, précise la PP.
Les manifestations contre la réforme des retraites ont mobilisé samedi 149 000 personnes dans toute la France, dont 21 000 à Paris, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.
Pour la seule capitale, la CGT a pour sa part dénombré 150 000 manifestants ayant répondu à l’appel d’une intersyndicale. Jeudi, le ministère avait dénombré environ 452 000 manifestants, dont 56 000 à Paris
المصدرAFP

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